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Möka, Angoulême,
Bordeaux et custo

19.04.2024
 vida  loca  Möka 

Möka dessine et illustre sur des murs, du papier, des objets. Le jeune homme vient de la ville d’Angoulême, et il s’est installé à Bordeaux il y a une dizaine d’années. C’est là que ça commence vraiment, il y a le graffiti et la répétition de son pseudo, le dessin, les custos, les murs et la détermination. Il nous en dit plus sur son parcours, sa grandes familles et son attachement à la discipline et au travail.

 Si  je  dois  donner  un  conseil,  c'est  de  faire  ce  que  l'on  a  envie  de  faire  et  de  ne  pas  se  poser  40  questions. 

Tu viens d’Angoulême, le festival de la BD qui s’y déroule t’a influencé ?

On allait tous les ans en famille au festival, ça a bercé mon enfance. J’ai grandi avec cette passion pour le dessin, j’ai d’ailleurs voulu faire de la BD pendant plusieurs années. Il y a aussi des fresques murales dans la ville qui représentent des héros de bandes dessinées que j’ai toujours eues sous les yeux.

Quels sont les BD qui t’ont inspiré ?

Il y en a beaucoup, je dirais « Spirou », « Astérix », « Lanfeust de Troy », et surtout le dessin animé « Les Lascars », pour le côté graffiti. Je pense que ça se ressent dans mes personnages, et j’assume complètement cette influence, je suis un grand fan.

Tu as déjà pensé faire un dessin animé ou de la BD ?

Le dessin animé, j’y ai pensé, j’ai fait deux/trois tests, et c’est compliqué, mais pourquoi pas à l’avenir. Une BD c’est aussi très compliqué. Il faut très bien dessiner, un scénario, un coloriste… J’aime bien travailler accompagné, mais sur des petits projets. Je fais partie de collectifs avec lesquels on avance ensemble, mais pas tout le temps. Et pour l’instant j’ai envie de me faire plaisir.

Tu as une formation artistique ?

Non, je n’ai aucune formation, je suis autodidacte. Je fais partie d’une famille de sept enfants, et du coup ma mère pour nous canaliser nous faisait faire des ateliers artistiques : peinture, dessin, sculpture, pâte à sel, ça nous a donné goût à la création.

Tu as ensuite fait du graffiti ?

J’ai commencé tard, autour de 20 ans. J’ai découvert un autre outil, un autre média, qui est génial car tu peux aller super vite, faire des trucs gigantesques, c’est du plaisir.

Le graffiti bordelais a un trait particulier, un style selon toi ?

Ceux de l’époque, de la première vague graffiti à Bordeaux, ils avaient un style particulier. Aujourd’hui, je n’arriverais pas à le voir, je suis pas sûr qu’il y ait un style bordelais. Par contre, le graffiti français est reconnaissable au niveau mondial.

Avec les réseaux sociaux et Internet ça a beaucoup changé. Un jeune qui cherche à faire des lettrages n’a qu’à taper sur son clavier et il peut voir 1000 styles différents, du coup l’influence sera différente, pas comme s’il avait passé tout son temps dans la rue ou plongé dans les magazines papier.

Tu es à l’aise avec ces outils numériques ?

Ce sont des outils gratuits, faciles d’accès, rapides et assez efficaces, et que tu as dans ta poche. Tu peux publier ce qui se passe sur le moment, ce que tu viens de faire. J’ai appris à gérer tout ça. C’est un outil qui peut te faciliter la vie, qui peut te rapporter du taf si tu t’en sers bien, donc autant bien s’en servir. J’ai eu beaucoup de petits projets via les réseaux : des décos, des chambres d’enfant, des food trucks…

As-tu un conseil pour ceux qui choisiraient d’être artiste ?

Si je dois donner un conseil c’est de faire ce que l’on a envie de faire, et de ne pas se poser 40 questions. Il faut produire, dessiner, gratter, quitte à en jeter 80%. J’ai énormément travaillé pour me perfectionner, et au début j’ai fait tout ce que l’on m’a proposé, ce qui m’a permis de travailler différentes techniques. Et puis il ne faut pas oublier le côté plaisir.

Il y a toutes ces bombes de peinture auxquelles tu donnes une seconde vie, comment tu as eu cette idée ?

Il y a un graffeur qui s’appelle Nasty, qui est très connu, qui réalise des toiles avec des bombes écrasées et il peint dessus. J’ai vu ça il y a environ 15 ans et j’ai adoré cette idée. Ensuite j’ai vu une image passée d’une artiste d’Amérique du Sud, je ne sais plus du tout son nom, elle avait fait un petit bonhomme sur une boite de conserve écrasée. Du coup j’ai mixé les deux idées, j’ai récupéré sur un terrain de graff toutes les bombes écrasées et en fonction de la forme qu’elles avaient j’ai glissé un petit personnage, des yeux, une tête…

Comment tu les prépares ?

Je les brosse pour enlever la terre, mais je garde un peu de rouille, ensuite je dessine directement au Posca dessus et je les vernis avec un spray mat pour unifier les couleurs.

Qu’elle est celle dont tu est le plus content ?

La toute première que j’ai faite, que j’ai donnée à ma grand-mère. Sinon j’aime bien celle des Gilets Jaunes, une des dernières, un petit coup de cœur.

Et pour conclure, si tu dois choisir un Posca ce serait lequel ?

Je dirais le vert d’eau, c’est une des dernières couleurs et je l’aime bien, mais en fait je les aime toutes !

 

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