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HIP-HOP 360 : l’exposition qui retrace l’histoire d’un mouvement devenu culture

19.04.2024
 40  ans  de  graffiti,  de  rap,  de  musique  et  de  breakdance 

La Philharmonie, superbe bâtiment au sein de La Cité de la Musique entre Porte de Pantin et Porte de la Villette à Paris, est un haut lieu de la musique dite « classique », mais pas seulement. Régulièrement des expositions présentent les musiques dites « actuelles » et les cultures qui en découlent. Cette fois, c’est le hip-hop qui est à l’honneur, celui qui est né à New York, et la branche française qui a été engendré pour un mouvement sans précédent de créations et d’identifications. Toute une jeunesse s’est reconnue dans cet élan musical, où l’hymne PEACE, LOVE & UNITY était le leitmotiv. C’était il y a 40 ans, et la Philharmonie réussit à faire un pont entre les deux pays pour mieux raviver cette culture en permanentes mutations.

Tout au long de ces années, POSCA a accompagné des milliers d’artistes, sur toiles, sur les murs ou alors dans des cahiers, ils ont permis couleurs et traits, dessins et croquis, apprentissage et entrainement pour de nombreux artistes en devenir. On a décidé de vous en présenter trois : GREMS, MESK et T-KID 170, qui ont un parcours jalonné de POSCA et qui ne cessent de lui rendre hommage en repoussant ses limites.

HIP-HOP 360, l’exposition

Un casque audio à la main, vous pourrez parcourir l’exposition constituée d’images d’archives, d’installations et de vidéos, avec la possibilité de vous brancher à de multiples prises pour écouter ce qu’il se raconte ou la musique du vinyle en train de tourner devant vous. On revient sur les principaux activistes, les activistes français, mais aussi américains, avec des documents qui montrent leurs rencontres. Le DJ Dee Nasty aux côtés de Afrika Bambaataa, ça parlera probablement uniquement aux plus de 35 ans, mais sachez que c’est historique ! Le clou du spectacle, c’est la fameuse pièce à 360 degrés, images et sons, vous en prendrez plein les oreilles, plein les mirettes, ça donne la pêche !

Hip-Hop 360
DU 17 DÉCEMBRE 2021 AU 24 JUILLET 2022

La Philharmonie / Cité de la Musique
221 Av. Jean Jaurès
75019 Paris

Horaires
Tous les jours sauf Lundi : 11h00 à 20h00
Vendredi : 11h00 à 22h00
Fermé le 1er mai

Tarifs
Tarif plein 12€ Tarif réduit 7€ (Jeunes de moins de 26 ans, demandeurs d’emploi.) Gratuit pour les moins de 16 ans

https://philharmoniedeparis.fr/fr
https://www.instagram.com/philharmoniedeparis/

GREMS en mode 360

Le rappeur-graffeur-illustrateur GREMS a eu le privilège de : réaliser une fresque dans l’expo + y tourner, en partie, son nouveau clip pour la chanson 360° G. Il est partout ! De la galerie à la façade, on retrouve l’artiste derrière un micro ou alors en train de peaufiner une collaboration vestimentaire avec ses motifs. Il est hip-hop dans l’âme, tout pour l’amour de la création et de l’expression, avec une dose de renouvellement pour ne pas stagner, pour avancer, tout le temps, seul ou en bande. D’ailleurs, en 2022, le GREMS vous prépare de sacrées surprises !

Les photographies dans l’ordre : La troupe de break dance Aktuel Force ©Marc Terranova • MC Solaar à la sortie de son 45T, Bouge de là, premier single d’or du rap français, avec les gamins du quartier (1990) ©Maï Lucas • Dee Nasty au Globo à Paris ©Marc Terranova • Afrikaa Bambaataa à Radio Nova / Dee Nasty et Afrikaa Bambaataa à Radio Nova ©Marc Terranova • Saïd Taghmaoui et un POSCA PC-17K noir dans le film LA HAINE de Mathieu Kassovitz • Papa Mesk dans son atelier à Fontenay (94) + artworks + dans les 80’s • T-Kid 170 chez Wuze à Vitry • Un membre du crew VEP (Vandales en puissance) dans une station du métro parisien la nuit, 1991 ©Mat Jacob – Tendance Floue • Danseurs à la Grange aux Belles, Paris (1984) ©Sophie Bramly • Le groupe de tagueurs VEP (Vandales en puissance). Paris, 1991 ©Mat Jacob – Tendance Floue • Spray paint experiment n°5 de Futura 2000 ©Fonds d’art contemporain – Paris Collections 1988

MESK, pionnier du graffiti à Fontenay-sous-Bois

Les premiers pas de MESK dans le graffiti remontent aux années 80. Pas d’Internet ni de magazines, seulement du bouche à oreille. Et quand une nouvelle fresque voyait le jours, une petite délégation  se rendait sur place pour aller contempler le chef-d’œuvre. Un autre temps, où l’on arpentait la ville qui était souvent grise et dont la modernité se résumait aux panneaux publicitaires qui poussaient comme des champignons vénéneux. Le graffiti devient la passion de MESK, c’est tous les jours que Dieu fait, et à ses heures perdues, c’est la musique : il compose des beats pour les rappeurs et toasteurs de sa ville, et bien d’autres artistes aux chants saccadés et dynamiques. Aujourd’hui, MESK est toujours hip-hop, dans un petit atelier de son Fontenay natal, et entre toiles et murs, il transmet son savoir-faire aux enfants des collèges du coin. On le retrouve aussi pour de la custo, des chambres d’hôtel et des expositions. 100% hip-hop, ou presque…

T-KID 170
de New York à Vitry, chez Wuze

La réputation de T-Kid n’est plus à faire : il est parmi les premiers à avoir apposer son nom sur les rames de métro du Bronx, il se trémoussait lors des block party du quartier et il a été un sérieux activiste de ce qui allait s’appeler hip-hop. C’est le graffiti qui a pris le pas sur les autres activités, les lettrages et les couleurs sont devenus sa passion, sa raison d’être et sa façon d’exister.

C’était un autre New York, plus dangereux, plus violent, et toutes ces possibilités de créations ont été un échappatoire pour toute une génération qui n’avait pas d’espoir quant à la suite. Ils ont pu exister, s’affirmer et poser les premières pierres d’un mo(n)de d’expression qui a traversé les décennies, et qui résiste au temps, même si aujourd’hui l’esprit n’est plus tout à fait le même, le rap, le graffiti et la danse sont vivants et plus que jamais, avec des identités fortes, des évolutions constantes et un professionnalisme qui a permis aux plus dévoués d’en vivre.

Et si T-Kid a eu une vie professionnelle à côté de son travail artistique, il n’a jamais lâché la bombe et le POSCA, sa réputation est intacte. Aujourd’hui à la retraite, il est régulièrement invité en France, parfois il dort chez WUZE, pour exercer et transmettre son art aux plus jeunes, mais aussi pour ravir les plus vieux qui apprécient d’avoir un tag dans leur blackbook. T-Kid fait perdurer l’esprit du hip-hop, celui d’antan, maintenant.

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