Un marqueur est un feutre large, voire très large. Techniquement, ils fonctionnent de la même façon : l’encre est contenue dans un réservoir, une mine composée de fibres naturelles, ou synthétiques, conduira l’encre par capillarité, ce qui lui permettra d’imprimer le papier, le bois, le plastique…
Les hommes et les femmes commencent à laisser leurs traces sur les parois des grottes il y a environ 17 000 ans – estimation qui évolue et se précise avec les découvertes successives –, depuis ils n’ont de cesse de s’exprimer et partager. Symboles, hiéroglyphes, kanjis, phonogrammes et des centaines d’autres signes ont permis de développer l’écriture, la grammaire, la syntaxe, mais aussi la typographie.
Les humains se sont approprié ces différents outils qui, au fil des continents, des civilisations et des histoires, ont évolué et se sont diversifiés pour des usages multiples. Le marqueur est l’un de ces outils modernes et inévitables. Voici quelques éléments qui permettent d’en savoir plus sur ses origines.
La calame est l’une des premières extensions de la main de l’homme pour s’exprimer. Une tige de roseau, biseautée et pointue, qui permettra de graver, puis d’écrire en la trempant dans de l’encre. Utilisée comme une pointe sèche pour graver puis comme un stylo, on la retrouve au Moyen-Orient et en Afrique. Plus tard, l’Occident adoptera plutôt la plume et l’Asie le pinceau.
L’Américain Lee Newman dépose le brevet du marking pen. Un tube fait office de réservoir d’encre et un système sommaire imbibe une mine composée d’un matériau absorbant. Le stylo-feutre est né.
Benjamin Paskach de Omaha dans le Nebraska invente le Fountain Paintbrush – le pinceau fontaine. Une innovation permet de mélanger des couleurs et surtout de les recharger dans une cartouche à compartiments.
Walter J. De Groft dévoile son marking pen, soit le stylo-feutre sous la forme qu’on lui connait aujourd’hui. Un tube d’encre, une mine en feutre qui retient le liquide, et le tout est rétractable pour protéger la pointe. Un objet moderne, au design affiné, qui deviendra rapidement un produit de grande consommation.
Le tournant populaire s’effectue avec Sidney Rosenthal qui gère une entreprise de produits chimiques, et aime inventer des gadgets. Lui aussi américain, il met au point un petit marqueur rudimentaire et compact, qui écrit profondément sur toutes les surfaces.
Il commercialise une gamme très colorée et bien marketée, et c’est un énorme succès auprès des artistes, des enfants et de leurs parents. En 1970, Rosenthal vend son invention à la société Magic Marker.
Uni Mitsubishi Pencil crée POSCA, un marqueur peinture acrylique à eau. L’entreprise japonaise a un historique d’un siècle dans la fabrication d’outils d’écriture, fiables et innovants, pour les professionnels et le grand public.
Une première gamme de 4 pointes et 22 couleurs voit le jour. Son encre, dont la formule n’a jamais changé depuis sa création, est riche en pigments, résistante aux intempéries et au temps qui passe. Les couleurs sont d’une grande profondeur, à la fois mates et lumineuses – les artistes en sont friands et les amateurs sont bluffés par l’effet « magique » du POSCA.
Très rapidement, POSCA devient la métonymie de marqueur noir en France ; c’est-à-dire que le nom de la marque devient un terme générique pour définir l’objet. Le boom du tag dans les années 80 en fait un outil apprécié du mouvement hip-hop, puis il sera prisé par les artistes et les parents qui veulent occuper les week-ends pluvieux des enfants.
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