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Les Iretges débarquent
à Lyon

25.04.2024
 C’était  comment  le  vernissage ? 

Tout commence le mercredi à l’arrivée de la moitié de la troupe, déballage en masse de potes sur-motivés prêts chambouler les conventions. Faudrait pas se suffire à accrocher sur les murs. Le premier in situ c’est DH, qui est venu en famille, ça va envoyer du lourd. Il a crée dans son petit atelier une cinquantaine de figurines à base de récup’ plastique. Il ne manque plus qu’à reconstituer la ville qui va les héberger. Ça tombe bien, on n’est pas loin du Monoprix local qui déverse sur le trottoir chaque matin assez d’emballages pour remplir toute la galerie.

[Ceci est le résumé de Ben Bello de l’expo IRETGE « DE VILLE » à Lyon dans la galerie Superposition / Sitio, du 8 au 16 mars 2019.]

Les autres arrivent peu à peu, et il ne faut pas en oublier un ! Je cite : Adec, Arkane, Aude B, Brokovich, Vincent Guillermin, Idys, L’Insecte, Loraine, Mr Blonde, Nhobi, Primal et Maxime Ramoul, le photographe en noir et blanc et argentique qui est Iretge depuis le premier jour. Arrivent ensuite Émilie Vasset pour les tatouages et le groupe King Sweet pour la musique.

in situ in Sitio

Sur le parquet de SITIO, la galerie, s’étale la rage créative d’Iretge qui chaque jour grossi un peu plus. À peine revenu du Sri Lanka, Adec s’attaque à la structure de l’installation offerte par Vincent Guillermin et la Friche Lamartine. Embêté par les deux bras qui transforment l’idée du totem en un Christ du Corcovado, il s’occupe d’y ajouter un troisième pour une transformation immédiate. Sur le trottoir, face à la colline de Fourvière, est né l’idée de reproduire les traboules lyonnaises, ces passages piétons à travers les cours d’immeuble qui permettent de passer d’une rue à l’autre. Ça devient labyrinthique.

[Ci-dessus Nhobi en pleine préparation]

Voilà Nhobi, le Brésilien installé à Marseille, recrue de choix chargée de végétaliser la fresque centrale. Nous voici revenu au temps des prémices, des débuts de la civilisation. La Nature vierge, généreuse, crédule s’ouvre aux nouveaux sauvages d’Adec équipés de téléphone portable sous l’œil méfiants des Matutos, ces êtres de la jungle chers à Nhobi. Une scène clairvoyante et magnifique de détails, posée en une nuit blanche pour le plaisir des yeux et de l’éphémère.

Même punition, même joie pour la première collab entre Arkane et Loraine, c’est la nouvelle génération qui s’exprime, avec brio et complicité, tandis que sur les vitres s’affaire Aude B tout juste arrivée. Son univers onirique enchante la craie de l’Uni, on ne parle plus de déco, mais bien d’un voyage de chaque côté de la vitre.

[Ci-dessus Loraine et Primal s’activant sur la bâche.]

Tandis que Primal finit sa toile, Idys nous livre ses petites merveilles mâchées à cœur. Une question de séchage gérée à la minute prêt qui voit l’installation s’accrocher au plafond, tenant dans la deuxième main une voiture en flamme, et dans la troisième une bague, un œil, la surveillance. Tout s’explique pour qui veut bien s’y abandonner : la ville sous forme d’une machine gloutonne.

[Ci-dessus les masques de Brokovich.]

C’est ce soir le vernissage et ça court dans tous les sens. Emilie Vasset présente ses tattoos sous les masques de Brokovich, L’insecte fait des corps aux Iretges de DH. Arkane ajoute de la texture aux toitures. Ramoul accroche la trentaine d’œuvres aux murs : photos rehaussées de peinture, assemblage d’objets à la Broko, petites sculptures de Nhobi et Idys, toiles d’Aude, Arkane et Primal. La proposition est multiple, les collaborations et l’entraide justifient la tonsure.

On ne fait pas tout ça pour rien, on se fait du bien. Forcément on a encore oublié de faire les cartels. Ils sont terminés juste à temps, pour le premier verre de vin naturel. Les 300 fervents sont là, prêts à passer un bon, à communier.

Quatre heures puis s’en vont, encore une fois on n’aura pas vu le temps passé. Nous voilà sur la péniche d’en face avec des flashs de souvenirs. On fête ça tous ensemble. Puis plus rien, une banquette en cuir, un cercle de parole, des larmes d’humains. Le lendemain se souvient.

Une nouvelle fois, Iretge était aussi en mode thérapie. Fin de l’expérimentation, rendez-vous pour la suite. C’est très bientôt.

 

IRETGE, c’est une initiative de Benjamin Bello (à lire ici), des artistes précités dans ce texte et des réseaux sociaux pour en découvrir un peu plus. MAIS ça se passe surtout en vrai sur le terrain !

Bienvenue dans le monde mystérieux de DH, ou comment rendre la vie plus tendre avec quelques bouts de plastique dur. Militant de la nature sauvage de l’Humain, DH, qui est David Duart pour l’état civil, est un iretge plein de ressources, de créativité et toujours prêt à faire de nouvelles expériences. Il a assemblé la pièce principale et customisé quelques photos en ajoutant de la couleur et du relief (cf. en haut et en bas).

à lire, à découvrir