À l’occasion de l’étape parisienne de la SLS à Roland-Garros, samedi 11 octobre, vous pourrez vous rendre sur le stand POSCA où sera installé un skatepark de fingerskate (ou fingerboard).
À cette occasion, on a souhaité en savoir plus sur ce (petit) monde et c’est tout naturellement que l’on s’est tourné vers Bruno Granel, un skateur-constructeur-bricoleur, qui imagine et fabrique des objets liés au skate et notamment des skateparks grandeur nature – pour les doigts de la main. Voici quelques éléments de son parcours créatif.
https://www.instagram.com/brunogranel
https://brunogranel.myportfolio.com
La compétition Street League Skateboarding, une des plus importantes du milieu notamment pour aller aux JO, s’installe dans l’enceinte de Roland-Garros.
À cette occasion, retrouvez le stand POSCA sur le parvis avant de rentrer dans l’arène, vous pourrez vous exercer au fingerboard dans un finger-skatepark fabriqué par HCT et y laisser vos traces !
Quand ? samedi 11 octobre 2025, à partir de 12h
Où ? Roland-Garros – 2 ave Gordon-Bennett – Paris
stand POSCA sur le parvis
compétition de 45 à 220 €
« En 1989, la diffusion de l’une des premières Nuit de la Glisse [film qui est une compilation d’images de sports de glisse] au cinéma de mon village dans les Landes a marqué le début de cette grande aventure pour mes amis et moi.
En sortant de la séance, on est allés s’acheter une planche de skate chez Intersport. On avait 13 ans et on a commencé à skater sur des parkings en essayant de reproduire les figures vues des milliers de fois dans les vidéos [en cassette VHS].
En 1992, un skatepark est construit dans mon village, ce fut le début des choses sérieuses. On est alors passé de ‘mecs bizarres avec des pantalons larges‘ à mecs branchés ! »
« Ce que j’aime dans le skate des années 90, c’est la diversité des dessins et des formes des planches. Plus particulièrement les graphismes de la marque californienne Powell Peralta, réalisés pour la plupart par VCJ – Vernon Courtland Johnson [voir ci-dessous].
À 30 ans, ma passion pour le skate m’a conduit à débuter une collection de planches des années 90. Aujourd’hui j’en ai une cinquantaine et je ne les vendrais pour rien au monde ! »
« Quand j’avais 13 ans, le fingerskate n’existait pas. Par contre, certaines marques faisaient des porte-clés avec des petites planches que l’on utilisait pour skater avec nos doigts. Notamment pendant les cours au collège.
Puis on s’est mis à en fabriquer avec des cartes téléphoniques [jadis, dans un monde sans téléphone portable, il y avait des cabines pour téléphoner aux coins des rues et il fallait une carte, format CB, pour appeler ses amis, sa copine…] que l’on chauffait avec un briquet pour faire un nose et un tail [les noms des extrémités relevées des skateboards]. Quelques temps plus tard, le fingerskate est devenu à la mode et les marques ont commencé à en commercialiser. »
« À 13 ans, quand j’ai commencé à skater, le POSCA est entré dans ma vie : le seul marqueur à l’époque capable d’écrire et de dessiner sur le grip des planches. J’avais toujours un PC-8K dans la poche histoire de laisser ma signature un peu partout ! Ils m’ont accompagné toute mon adolescence et aujourd’hui d’autant plus puisque j’utilise toute la gamme pour mes créations.
Pour ce qui est de la reproduction de stickers en bois, j’utilise surtout les petites pointes du PC-1MR au PC-5M afin d’être précis et de pouvoir faire des petits détails. »
« Dans les années 2000, mon coté bricoleur m’a poussé à créer du mobilier avec des planches de skate. J’ai fabriqué des fauteuils notamment. Et il y a cinq ans après un changement de direction professionnelle, j’ai ressenti à nouveau le besoin de créer en lien avec le skate.
J’ai alors eu l’idée de reproduire en bois et en relief des stickers [autocollants] classiques des années 90. Dans ma lancée créative, je me suis mis à tufter [création de tapis en laine à l’aide d’une machine spécifique] toujours en reproduisant des designs liés au skate.
J’ai également fabriqué des modules pour faire du fingerskate et c’est passionnant : ça me permet de créer les spots [lieux propices à la pratique du skate] que j’aurais aimés skater plus jeune. Ça me permet de laisser totalement libre court à mon imaginaire. Grâce à ces activités créatives, je peux travailler à différentes échelles avec différents matériaux. »