Nasty fait partie des plus jeunes de la première vague du graffiti français. Il revendique 1988 comme année de naissance, ce moment où des tags et des graffitis colorés commencent à parsemer les murs moroses des villes. Un petit coup de couleurs pour un petit coup de jeunes.
Une adolescence à apposer son nom dans la rue et réaliser des fresques sur des rames de métro, Nasty fait ses armes illégalement avant de tirer sa révérence. Pour mieux passer sur la toile, qu’il accrochera sur les murs des galeries. Il reste néanmoins attaché à la RATP, et basera une partie de son travail sur les fameux panneaux bleus qui indiquent les directions des métros. Le plan des lignes de l’institution sera lui-aussi une base, qu’il reproduira à grande échelle pour le coller sur les murs, comme celui d’Oberkampf. On ne compte plus aujourd’hui ses customisations d’objets et ses collaborations avec les marques, Nasty est entré au patrimoine du french graffiti.
Nasty est invité par le très beau lieu (et très actif) de cultures qu’est La Condition Publique de Roubaix. Le graffiti artiste présente une série d’œuvres qui questionne nos rapports avec l’écran, et tout particulièrement notre relation au réseau social Instagram. Ainsi Nasty expose l’œuvre elle-même, et une reproduction de ce que l’on en voit à travers la vitre de nos smartphones. Des questions aux réponses multiples qui permettent d’ouvrir le débat sur l’avenir de l’art, son utilité, comment il est fabriqué et ce que l’on en voit.
INSTAGRAF à La Condition Publique de Roubaix
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