Le Centre Pompidou, aussi appelé Beaubourg, enseigne internationale où les arts sont célébrés au cœur de Paris, est arrivé au bout d’un cycle. Architecture et normes ont évolué, il faut donc que l’édifice se mette à la page et subisse des modifications techniques en profondeur. L’annonce de sa fermeture pendant cinq ans a été un coup de massue, tant pour les habitudes des Français que pour les touristes du monde entier.
Le centre national d’art et de culture Georges-Pompidou – CNAC – est un édifice culturel parisien qui a vu le jour en 1977. Placé au centre de la capitale, son architecture où les tuyaux de climatisation, d’eau et d’électricité sont apparents et sont chacun identifiés par une couleur. Bleu, jaune et rouge parsèment le bâtiment, ce qui en fait un lieu internationalement reconnu, en plus de la qualité de ses expositions, sa bibliothèque, ses salles de cinéma et ou encore l’IRCAM et la fontaine Stravinsky.
Le lieu voit le jour sous l’impulsion du président Georges Pompidou, et il semblerait que sa femme Claude, très avisée sur l’art en général, ait eu une part importante dans ce choix – et rarement créditée pour avoir soutenu ce projet. La modernité et l’étonnante audace de l' »usine à gaz » ont été sujettes à de nombreuses polémiques.
À l’occasion de cette fermeture, deux jours de fête ont eu lieu en collaboration avec la maison de disques Because. Artistes et amis de Emmanuel de Buretel, le fondateur, ont animé en musique ces dernières heures, avec un retentissement sans précédent avec l’apparition de Thomas Bangalter, ex-Daft Punk, récemment sorti de l’anonymat.
Le couple a fait le déplacement pour peindre des fresques sur des dizaines de mètres, de manière à ce que les visiteurs puissent ajouter leurs touches. Mot, message, doodle et autres cœurs ont été ajoutés entre les aplats des artistes. Un moment convivial avec des POSCA en libre service qui a réjoui de 7 à 77 ans.
D’autres artistes ont eu l’occasion de laisser leur trace à Beaubourg, notamment le styliste Jean-Charles de Castelbajac.
Les plus petits n’étaient pas en reste ! Avec un ‘village’ aménagé pour dessiner et créer, ils ont pu suivre les conseils de l’illustrateur Loïc Froissart et faire vivre des centaines de personnages dans les étages de Pompidou. Un collage exceptionnel qui aura permis au parent d’aller voir l’installation du groupe Justice ou de parcourir une dernière fois le dédale tuyauté.
Loïc Froissart n’était pas là par hasard. En effet, il est à l’origine d’une BD consacrée à ce monument exceptionnel : Dans les tuyaux du Centre Pompidou. Vous pouvez retrouver son travail sur son site et un peu sur Instagram.