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Valérie Chauffour est La Robotte
sciences, couleurs & nature

30.04.2024

sciences, natures & découvertes

Valérie Chauffour se définit comme artiste récente, après plusieurs années de vie active dans le domaine du numérique et des images. Elle a choisi de créer et d’en faire son activité à plein temps. C’est la science, la nature et la faune qui l’inspirent au quotidien, c’est là qu’elle puise son énergie créatrice. Ses illustrations sont denses et détaillées, et sa palette très contrastée, avec des compositions à base de couleurs complémentaires.

Valérie est aussi La Robotte, un pseudonyme qui l’accompagne de temps à autres, on retrouve aussi ses motifs sur des foulards, dans des revues, sur des toiles. On lui a posé quelques questions pour avoir de plus amples informations sur son travail et sa vision du monde, celui qu’elle aime et qu’elle souhaite faire partager au plus grand nombre avec couleurs et passions.

https://www.valeriechauffour.fr/
https://www.instagram.com/larobotte/

 Depuis  ce  jour  je  me  considère  comme  une  des  leurs  et  c’est  pour  cette  raison  que  je  me  définis  ainsi... 

Pouvez-vous évoquer votre parcours, et comment il s’articule ?

L’art et les sciences ont toujours été mes principales passions et j’ai toujours dessiné. Dès mon enfance et jusqu’à très tard – et parfois même encore maintenant –, je me cassais la tête à essayer de répertorier tous les métiers pouvant associer ces deux domaines, parfois même j’en inventais. J’ai finalement décidé de choisir l’art, me disant que ce domaine pourrait m’amener vers la science, mais que l’inverse serait peut-être plus compliqué.

J’ai longtemps travaillé en studio de production pour de l’animation 2D et les jeux vidéos avant d’envisager de devenir artiste il y a deux ans. Aujourd’hui ma démarche artistique qui en est à ses débuts, est totalement dédiée à la recherche d’associations entre ces deux domaines qui me fascinent et me questionnent.

 

Vous revendiquez un statut d’artiste naturaliste, pouvez-vous en dire plus ? Et comment cela influe sur votre quotidien ?

Le démarrage de mon activité artistique s’est effectué le jour où Emilie Biens (Présidente de la section naturaliste de la Société Nationale des Beaux-arts) m’a contactée pour exposer mon travail au Carrousel du Louvre en 2019 dans la Section Naturaliste du salon des Beaux Arts. C’est alors que j’ai compris que les artistes exposés à mes côtés avaient les mêmes objectifs que moi : préserver le vivant et sensibiliser le plus grand nombre sur sa beauté. Depuis ce jour je me considère comme une des leurs et c’est pour cette raison que je me définis ainsi.

J’ai également été sélectionnée pour exposer à nouveau en 2020 mais, le salon s’est finalement déroulé en juin 2021 dans l’incroyable maison Deyrolle où j’ai remporté la médaille d’argent de la Section Naturaliste du Salon des Beaux Arts pour mon œuvre MENACÉE 01 (voir la vidéo ci-dessous). Au quotidien, le fait d’être artiste naturaliste se traduit pour moi par le besoin d’être au contact de la nature, des animaux, mais aussi de la musique, de l’architecture et tout ce qui est culturel. Ce qui est vivant et animé me touche et j’ai besoin de voir toute cette beauté, qu’elle vienne de la nature ou de la main et de l’esprit de l’homme.

 

Et si vous deviez citer des artistes naturalistes que vous appréciez, ou alors des artistes qui vous tiennent à cœur ?

Je n’ai pas d’artiste naturaliste qui m’influence en particulier, je suis touchée et admirative devant le travail de nombreux photographes naturalistes comme Vincent Munier et la précision des dessinateurs scientifique comme Carla Grace, mais les artistes qui m’influencent sont surtout ceux qui nous offrent de nouveaux mondes et de nouveaux voyages avec toute sorte de créatures, comme le faisait Mœbius/Jean Giraud.

 Le  bleu  outremer  est  une  couleur  dont  je  ne  peux  me  passer... 

L’exploration revient dans vos thèmes, mais aussi dans votre vie. Dessiner c’est explorer ?

Dessiner me permet de prendre le temps de comprendre et de traduire toutes mes explorations. C’est aussi une façon pour moi de disséquer les choses sur le papier afin de les expliquer ou de les sublimer. Comme la vie est une exploration constante, je ne suis jamais en manque d’inspiration, chose qui n’était pas le cas quand j’étais plus jeune et qui m’a beaucoup ralenti pendant très longtemps.

Dans cette veine exploratrice, vous organisez les randonnées Hike and Draw

L’idée était de faire découvrir aux gens une partie de mon processus de création : faire du sport tout en découvrant l’environnement qui nous entoure. Durant ces randonnées créatives, j’apprenais aux participants les bases du dessin scientifique, qui est un dessin très technique permettant d’expliquer un sujet par le dessin puis nous finissions sur un dessin d’imagination où ils apprenaient comment intégrer de l’émotion dans un dessin à partir d’un modèle vivant ou un paysage. Malheureusement, le concept Hike and Draw a beaucoup souffert pendant la crise sanitaire et le projet a eu du mal à perdurer. Je pense attendre un peu avant de le reprendre.

On retrouve le bleu et un rose-orangé qui dominent dans vos images, avez-vous un parti pris conscient par rapport à ces choix ?

La couleur est effectivement très importante pour moi, car c’est elle qui transmet l’émotion de mes dessins. Le bleu outremer est une couleur dont je ne peux me passer, tout comme ce soleil rouge que je dessine partout sans très bien savoir pourquoi pour le moment.

Vous évoquez  la science comme un angle de votre travail, à quel moment elle intervient dans votre processus créatif ?

Comme je n’en suis qu’au début de ma carrière artistique, je n’ai pas encore eu le temps de faire assez de recherche pour répondre à mes propres questions. La science intervient de manière très visible sur mes dessins de vulgarisation scientifique dans le livre Mon corps en équilibre publié aux éditions Tana en octobre 2020 et dont je suis co-auteure. On y retrouve des dessins techniques et poétiques à la fois. J’ai adoré faire ce livre et j’ai envie de pousser cette expérience beaucoup plus loin en travaillant au contact de chercheurs, scientifiques, auteurs, afin de rendre leurs travaux/découvertes accessibles au plus grand nombre.

LE POSCA DE VALÉRIE

« J’utilise POSCA sur mes plus grandes œuvres (100 X 140 cm) ça me permet de travailler de manière précise comme je peux le faire sur de petits formats. J’aime le fait d’avoir une palette imposée, cela me force à enrichir mes contrastes et à chercher des astuces, rendant les portraits de ma série MENACÉE encore plus fascinants.

Toutes les tailles me sont utiles, je n’ai pas de préférence, j’adapte la taille en fonction du niveau de précision de la zone que je dois dessiner. Ma palette préférée en ce moment : Bleu foncé + Rose saumon + Lilas + Rouge. »

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